LYON > Actualités > Un loup aperçu près de Lyon

Un loup aperçu près de Lyon

loup à lyon

Un loup a été repéré près de Lyon, les autorités locales affirmant qu’il s’agit du premier prédateur de ce type à être observé en dehors de la ville depuis plus d’un siècle.

Une image de la créature solitaire a été prise par une caméra le mois dernier à Chambost-Allières, dans la région viticole du Beaujolais, à environ 45 km de Lyon, et a été rapportée cette semaine dans les médias locaux.

« Les experts de l’Office français de la biodiversité ont pu authentifier (l’animal) comme étant un loup gris (Canis lupus lupus) », a déclaré la préfecture du département, ajoutant qu’il s’agissait de la première créature de ce type vue à cet endroit « depuis plus d’un siècle ».

La présence de l’individu a été liée à deux attaques de moutons le mois dernier dans la région de Vaux-en-Beaujolais.

Après analyse des « circonstances des attaques et de la cause de la prédation », les experts ont conclu « qu’on ne peut pas exclure le loup ».

Il s’agit du premier loup repéré non seulement à Lyon mais aussi dans tout le département du Rhône depuis 100 ans.

Cependant, les spécialistes du loup affirment que l’observation de cette créature solitaire n’annonce peut-être pas sa « présence permanente » dans la région, car elle est probablement à la recherche d’un compagnon.

Depuis qu’ils ont traversé les Alpes italiennes pour entrer en France en 1992, les loups se sont répandus dans tout le pays et, l’année dernière, les experts ont déclaré que la population de loups avait dépassé le seuil de 500 individus « viables » pour atteindre près de 600 individus.

Si les écologistes ont salué leur retour, leur présence est controversée dans certaines régions du pays, où les agriculteurs affirment que les mesures de protection supplémentaires, telles que les clôtures électriques et les chiens de montagne pyrénéens, n’ont pas réussi à stopper complètement les attaques.

Les loups sont connus pour être particulièrement mobiles au printemps et en automne.

En automne, les jeunes loups prennent leur place dans les meutes, ce qui incite souvent les vétérans à chercher un nouveau territoire.

Au printemps, lorsqu’ils ont presque atteint l’âge adulte, les adolescents partent plus loin à la recherche d’un partenaire en dehors de leur meute d’origine, ce qui les éloigne souvent de « plusieurs centaines de kilomètres » de leur foyer en quelques mois.

En conséquence, les autorités de l’État du Rhône ont appelé les agriculteurs et les bergers à alerter les autorités de « toute observation ou attaque suspecte d’un grand canidé ».