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Retour de la biennale de la danse

biennale danse 2021
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L’usine Fagor de Lyon fabriquait autrefois des machines à laver, mais c’est aujourd’hui un centre de créativité : ce vaste espace industriel a été investi par des chorégraphes du monde entier dans le cadre de la Biennale de la Danse, l’un des plus célèbres festivals de danse d’Europe.

Des projets artistiques de premier plan sont proposés aux jeunes, ainsi que des spectacles et des ateliers gratuits auxquels le public peut participer et assister. L’expérience Fagor, qui a affiché complet presque immédiatement, est une initiative que le directeur artistique de la Biennale, Dominique Hervieu, aimerait voir perdurer.

Pour moi, c’était une innovation artistique et sociale, d’autant plus que toutes les performances sont réalisées par des jeunes Lyonnais de 15 à 25 ans, et quand je vois comment elles sont reçues, je me dis que oui, il faut absolument continuer“, a-t-elle déclaré.

Avec la piste de danse numérique I-Dance de Pierre Giner, il n’y a plus d’excuse pour ne pas danser : créez un avatar, et le logiciel fait le reste.

Mais l’accent est mis sur la réalité. Le duo de danseurs Rauf “Rubberlegz” Yasit et Brigel Gjoka interprète la première française de “Neighbours Part 1“, avant la présentation de la version intégrale au Sadler’s Wells de Londres l’année prochaine.

C’est une pièce qui traite d’une relation entre deux personnes, deux danseurs, deux milieux différents, deux cultures, qui se rencontrent et partagent leurs connaissances sur scène“, explique Brigel Gjoka.

Yasit, qui est également danseuse et chorégraphe, a ajouté : “C’était un processus très difficile (…) Ce n’est pas la façon dont nous aurions bougé individuellement si nous avions créé une pièce solo – il s’agit de construire un langage totalement nouveau, pour communiquer.”

Immersion et innovation

L’expérience Fagor est une performance multimédia immersive qui défie presque toute description, réunissant vidéo, danse, musique, photographie et art.

L’un des principaux objectifs de la Biennale de la Danse est de susciter l’intérêt de la prochaine génération de danseurs et d’amateurs de danse, avec un programme chargé d’ateliers et de spectacles réunissant de jeunes danseurs amateurs et des chorégraphes de renommée mondiale.

Noé Soulier, qui dirige le Centre national de danse contemporaine d’Angers, a recréé sa pièce “Removing” pour 40 élèves des écoles de danse de Lyon et d’Angers. Il vise à créer un nouveau vocabulaire physique en explorant les mouvements du quotidien.

“C’est une performance basée sur des objectifs simples et pratiques – frapper, éviter et lancer – et ce sont ces objectifs que j’utilise pour chorégraphier le mouvement, pour créer le mouvement. Mais ils sont réalisés avec des objets imaginaires et il y a toujours quelque chose qui est détourné, il y a toujours une distorsion : par exemple, nous allons frapper avec une partie fragile du corps, comme la cage thoracique ou la gorge“, a-t-il expliqué.

Dans “Entropic Now“, le chorégraphe et cinéaste Christophe Haleb explore le rôle des jeunes dans nos espaces publics urbains et leurs désirs pour l’avenir, après avoir été inspiré par leurs histoires et leur énergie.

Cela m’a donné envie d’explorer la ville à travers sa jeunesse, sa façon de s’impliquer et de s’engager, de se rassembler dans les espaces publics, dans les espaces urbains – et sa façon de se les approprier : à travers les sports urbains, les danses urbaines, les rassemblements, la mode – en gros la jeunesse dans la ville.

Du 26 mai au 16 juin 2021
https://www.labiennaledelyon.com/