Les récentes élections locales ont amené les maires EELV dans plusieurs grandes villes de France, notamment à Lyon et Bordeaux. Mais après que l’un d’entre eux ait qualifié le Tour de France de « macho » et « polluant » et qu’un autre ait interdit le traditionnel sapin de Noël au motif qu’il était « incompatible avec le développement durable », certains les trouvent un peu trop verts.
Grégory Doucet pas fan de vélo !
Le Tour de France est une nouvelle fois passé par Lyon en septembre. Mais le maire Grégory Doucet, a jeté une ombre sur ce qui est généralement un motif de célébration, affirmant que la course cycliste donnait une image machiste du sport.
Il a également affirmé qu’il n’était « plus acceptable » d’accueillir des événements sportifs « dont la première priorité est de ne pas tenir compte de leur empreinte [environnementale] ».
En conséquence, il a déclaré qu’il n’était pas sûr que Lyon se porterait candidat pour des étapes du Tour à l’avenir tant que l’événement n’aurait pas « montré qu’il pouvait évoluer ».
Les co-présidentes Marion Clignet et Elisabeth Chevanne-Brunel ont déclaré soutenir les organisateurs du Tour (ASO) qui organisent « des courses féminines internationales de grande qualité comme la Flèche wallonne ou le Course by le Tour ».
Quant à l’accusation de polluer, l’AFCC a insisté sur le fait que « le cyclisme, qu’il soit compétitif ou non, a une approche écologique indéniable ».
Pas d' »arbres morts » à Noël
Doucet n’est pas le seul maire vert à faire l’objet de critiques.
Pierre Hurmic, le nouveau maire Vert de Bordeaux, met lui un terme à l’installation de sapins de Noël dans certains lieux publics de la ville, notamment le sapin de 17 mètres de haut devant l’hôtel de ville.
Nous ne mettrons pas d’arbres morts sur nos places de marché parce que ce n’est pas ainsi que nous voyons la revégétalisation », a déclaré M. Hurmic lors d’une conférence de presse le 11 septembre .
Il prévoit également d’introduire une « charte pour défendre les droits des arbres » et des règlements pour protéger les arbres qui entreront en vigueur d’ici la fin de l’année.
Sans surprise, l’Association française des producteurs de sapins de Noël (AFSNN) a dénoncé la décision de ne pas installer l’arbre de Bey-Berland.
« Réduire les producteurs français de sapins de Noël à de simples producteurs d’arbres morts est pour nous une vision dogmatique et infondée », s’est insurgé Frédéric Naudet dans un communiqué. « Elle vise clairement à nier une tradition familiale à la fois appréciée et populaire en France ».
Une pétition en faveur de la conservation de l’arbre a été signée par plus de 3 000 personnes.
Parmi les opposants politiques d’Hurmic, Eric Ciotti, député du parti républicain de centre-droit, a qualifié Hurmic d' »extrémiste de gauche » tandis que Marine Le Pen, leader du Rassemblement national d’extrême-droite a dénoncé « un rejet viscéral de la tradition française ».
L’ancien Premier ministre Manuel Valls a dénoncé les positions de Lyon et de Bordeaux comme idéologiques et stupides visant à « mettre fin aux traditions populaires ».
« Cette écologie politique n’a rien à voir avec la préservation de l’environnement et de la planète », a-t-il tweeté.